Qu’est ce que l’ISR ?
L’Investissement Socialement Responsable est un investissement prenant en compte des critères financiers (performances de l’entreprise, stratégie, management, rentabilité…) mais également des critères extra-financiers (enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance [ESG]). Le but étant de donner des objectifs à long termes aux entreprises tout en intégrant la notion financière et environnementale. Les origines de l'ISR remonteraient au XVIIIe siècle, "époque où John Wesley, fondateur de l’Eglise méthodiste, dénonçait l’enrichissement résultant d’activités qu’il considérait comme malsaines". Cependant, c'est en 1971, que le 1er ISR moderne (issu de l'économie capitaliste) fait son apparition. Depuis les années 2000, son expansion est de plus en plus rapide, particulièrement en Angleterre, Pays-bas, Italie et France.
Les formes de l'ISR
- Les fonds ISR : constitués d’actions ou d’obligations répondant aux critères financiers et extra-financiers
- Les fonds d’exclusion : excluant les entreprises d’un certain type d’activité (armement, jeu, tabac, pornographie…)
- L’engagement actionnarial : exigeant des entreprises un dialogue direct entre les investisseurs et les dirigeants, influençant ainsi leur politique vis-à-vis des critères ESG via l’exercice des droits de vote en Assemblée Générale (AG)
- Les fonds thématiques : fonds investis dans une entreprise agissant pour le développement durable au sens large (production d’énergie renouvelable, gestion de l’eau, des déchets ou encore dans le secteur de la santé)
Bien que le premier ISR remonte en 1971. Cependant, son engouement pour les financiers tarde et explose réellement en 2002-2003 en France (source : Bilan 2007 Novethic).
On peut noter que l’ISR est encore méconnu du grand public, mais également des entreprises qui ne sont pas assez informées de ce « nouveau » type d’investissement (53% d’un panel de 31 sociétés du SBF120 n’ont pas de bonnes connaissances des approches et des offres existantes de l’ISR) (Source : Synthèse Epargne Salariale 2008 Novethic).
Quel est l’avantage des fonds ISR ?
L’ISR se veut être un investissement rentable sur le moyen-long terme, à défaut du court terme qui est l’une des causes principales de la crise des subprimes que nous subissons actuellement. C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises penchent davantage sur ce type d’investissement. En effet, l’obligation de publier ses comptes, sa stratégie managériale, son type de gouvernance et sa politique en matière de développement durable font que les investisseurs se sentent plus confiants dans l’entreprise. La performance, cependant, doit faire ses preuves, mais selon une étude de l’EDHEC en 2008, elle n’est pas si éloignée de celle des investissements classiques. La conclusion de cette étude est que « l’investissement socialement responsable ne semble pas générer de la surperformance par le seul choix de titres labellisés ISR, mais que la performance de ces fonds s’explique plutôt par les biais de style induits par cette sélection, produisant une performance liée au cycle de marché des styles de gestion ».
Conclusion
Les vrais résultats sont encore flous dans l’ensemble dû à la jeunesse de l’ISR. Cependant, cet investissement promet d’avoir un bel avenir car de plus en plus d’en cours ISR se développe. En 2007, il y avait 22,1 milliards d’€ d’en-cours ISR contre 17 l’année précédente et 6,9 en 2004. Tout porte à croire que le développement de l’Investissement Socialement Responsable n’est qu’à son début et que sa généralisation dans le monde de la « finance durable » se fera prochainement.
Questions
Comment les entreprises réagissent face à ce nouveau tournant dans la Finance ? Comment vont-elles être influencées par leurs investisseurs pour qu’elles aussi puissent proposer une stratégie durable ? Le moyen-long terme est en train de revenir sur le devant de la scène et nous pouvons nous poser les questions suivantes :
Quels sont les impacts de ces ISR sur les entreprises (gouvernance, social, environnement) ? Sont-ce des changements radicaux ? Est-ce que ce nouvel investissement permet aux entreprises de se développer normalement, dans des conditions non contraignantes ? Une fois les fonds reçus, l’entreprise respecte-t-elle les directives imposées ? Est-ce seulement le fonds d’investissement ISR qui dicte ses règles ou bien l’entreprise émet des objections et impose ses conditions également ?
Quel est l’impact de l’ISR sur l’entreprise et quelle est la réaction de l’entreprise lorsqu’elle reçoit l’investissement ? Le jeu est-il joué jusqu’au bout ?
A quel point le management des entreprises va-t-il être influencé ?
Réponses à venir…
L’Investissement Socialement Responsable est un investissement prenant en compte des critères financiers (performances de l’entreprise, stratégie, management, rentabilité…) mais également des critères extra-financiers (enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance [ESG]). Le but étant de donner des objectifs à long termes aux entreprises tout en intégrant la notion financière et environnementale. Les origines de l'ISR remonteraient au XVIIIe siècle, "époque où John Wesley, fondateur de l’Eglise méthodiste, dénonçait l’enrichissement résultant d’activités qu’il considérait comme malsaines". Cependant, c'est en 1971, que le 1er ISR moderne (issu de l'économie capitaliste) fait son apparition. Depuis les années 2000, son expansion est de plus en plus rapide, particulièrement en Angleterre, Pays-bas, Italie et France.
Les formes de l'ISR
- Les fonds ISR : constitués d’actions ou d’obligations répondant aux critères financiers et extra-financiers
- Les fonds d’exclusion : excluant les entreprises d’un certain type d’activité (armement, jeu, tabac, pornographie…)
- L’engagement actionnarial : exigeant des entreprises un dialogue direct entre les investisseurs et les dirigeants, influençant ainsi leur politique vis-à-vis des critères ESG via l’exercice des droits de vote en Assemblée Générale (AG)
- Les fonds thématiques : fonds investis dans une entreprise agissant pour le développement durable au sens large (production d’énergie renouvelable, gestion de l’eau, des déchets ou encore dans le secteur de la santé)
Bien que le premier ISR remonte en 1971. Cependant, son engouement pour les financiers tarde et explose réellement en 2002-2003 en France (source : Bilan 2007 Novethic).
On peut noter que l’ISR est encore méconnu du grand public, mais également des entreprises qui ne sont pas assez informées de ce « nouveau » type d’investissement (53% d’un panel de 31 sociétés du SBF120 n’ont pas de bonnes connaissances des approches et des offres existantes de l’ISR) (Source : Synthèse Epargne Salariale 2008 Novethic).
Quel est l’avantage des fonds ISR ?
L’ISR se veut être un investissement rentable sur le moyen-long terme, à défaut du court terme qui est l’une des causes principales de la crise des subprimes que nous subissons actuellement. C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises penchent davantage sur ce type d’investissement. En effet, l’obligation de publier ses comptes, sa stratégie managériale, son type de gouvernance et sa politique en matière de développement durable font que les investisseurs se sentent plus confiants dans l’entreprise. La performance, cependant, doit faire ses preuves, mais selon une étude de l’EDHEC en 2008, elle n’est pas si éloignée de celle des investissements classiques. La conclusion de cette étude est que « l’investissement socialement responsable ne semble pas générer de la surperformance par le seul choix de titres labellisés ISR, mais que la performance de ces fonds s’explique plutôt par les biais de style induits par cette sélection, produisant une performance liée au cycle de marché des styles de gestion ».
Conclusion
Les vrais résultats sont encore flous dans l’ensemble dû à la jeunesse de l’ISR. Cependant, cet investissement promet d’avoir un bel avenir car de plus en plus d’en cours ISR se développe. En 2007, il y avait 22,1 milliards d’€ d’en-cours ISR contre 17 l’année précédente et 6,9 en 2004. Tout porte à croire que le développement de l’Investissement Socialement Responsable n’est qu’à son début et que sa généralisation dans le monde de la « finance durable » se fera prochainement.
Questions
Comment les entreprises réagissent face à ce nouveau tournant dans la Finance ? Comment vont-elles être influencées par leurs investisseurs pour qu’elles aussi puissent proposer une stratégie durable ? Le moyen-long terme est en train de revenir sur le devant de la scène et nous pouvons nous poser les questions suivantes :
Quels sont les impacts de ces ISR sur les entreprises (gouvernance, social, environnement) ? Sont-ce des changements radicaux ? Est-ce que ce nouvel investissement permet aux entreprises de se développer normalement, dans des conditions non contraignantes ? Une fois les fonds reçus, l’entreprise respecte-t-elle les directives imposées ? Est-ce seulement le fonds d’investissement ISR qui dicte ses règles ou bien l’entreprise émet des objections et impose ses conditions également ?
Quel est l’impact de l’ISR sur l’entreprise et quelle est la réaction de l’entreprise lorsqu’elle reçoit l’investissement ? Le jeu est-il joué jusqu’au bout ?
A quel point le management des entreprises va-t-il être influencé ?
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